Parité:
Comment ne pas presenter notre engagement paritaire en parité?
Alors voici quelques mots de Thierry
du CHF Albertville et de Florent
du CHF Vienne
Parité? Mais qu'est ce que c'est que cette affaire là?
Comme on l'a vu dans l'historique,
le CHF 2010 Vienne appartient à la grande famille des CHFs. Il est même
le dixième de la famille et, surprise!, il a un jumeau !
Un faux jumeau certes puisque son frère s'appelle lui CHF2010 Albertville
et qu'il partira de 155km de Vienne pour aller, non pas au Burkina, mais dans
le pays voisin, le Bénin !
Mais malgré ces petites différences il y a quand même de
nombreux points communs et des liens déjà important. Outre une
pédagogie commune et un label CHF apposé sur les deux camps il
existe un lien humain fort. Thierry, fondateur des CHFs, qui assure la direction
sur Albertville a été directeurs des CHFs viennois et a déjà
travaillé avec les animateurs viennois en différentes occasions.
Alors on s'est dit que ça vaudrait le coup de les faire se rencontrer,
travailler ensemble, tirer profit des parcours commun, tisser des liens pour,
pourquoi pas, organiser un jour un retour commun.
Dans la parité ce que je trouve pas mal
c’est la part qui est donnée à l’autre et à
l’ailleurs.
Ici s’initie le dialogue. Il n’est pas inné. Il se cherche.
Pour se retrouver ensemble un week-end le plus facile aura été
d’accomplir 150 kilomètres qui séparent; le plus onéreux,
le plus difficile n’est-il pas, de combler, in extrémis, les quelques
centimètres qui donnent de se toucher et d’être touché.
Et enfin de partager ces centimètres, les morceler pour brouiller cet
espace des frontières initiales?
En tout cas se rencontrer une fois appelle aussitôt la question de se
rencontrer deux fois. Pour honorer le « à charge de revanche»
pour accueillir et être accueilli, deux expériences inhérentes
au voyage. Et, du coup pourquoi pas quatre fois, tel un retour à Vienne
un autre à Albé!
Se rencontrer de Vienne et d’Albertville c’est tout de suite avoir
un vis-à-vis différent mais ressemblant. C’est aussi se
dire que l’on est divisible par deux ! Donc prendre le risque d’avoir
en retour une image de soi, c’est le côté humanisant du voyage,
et prendre l’autre risque de se mettre en quatre… c’est le
côté altruiste du voyage!
Très curieusement le projet du Livre de Félicie est passé
de un livre à un livre en deux parties, dauphinoises et savoyardes à
quatre parties dauphinoises et burkinabées, savoyardes et béninoises!
Sera-ce une réalité?
Ah bon et à quoi ça sert? Le CHF ce n'est pas assez de boulot comme ça?
Le CHF c'est un très
grand investissement. Il serait d'ailleurs plus juste de dire de très
grands investissements. Mais ce sont des investissements qui rapportent. Si
la préparation du voyage ne se limite pas à la recherche de fond
pour financer le projet ce n'est pas un hasard, ce n'est pas pour rien. Le CHF
ce n'est pas un simple voyage d'été pour « voir du
pays » ou bronzer un peu.
Chaque étape, chaque visa, apporte quelque chose, prépare à
la rencontre là-bas, prépare à ce qui va se vivre, aide
à grandir, à prendre la parole en tant qu'individu... Mais prépare
aussi au retour. Il a été constaté qu'une période
de silence, pour ne pas dire de mutisme, suivait la descente d'avion. Cela aussi
il faut le préparer. Et parler du retour dès aujourd'hui en fait
partie. Alors pourquoi pas un retour commun ? Nous avons une opportunité
d'enrichissement mutuel, la saisir c'est s'inscrire complètement dans
la logique du CHF.
Bon d'accord mais est ce que c'est possible?
155km - 1h50 de route entre Albertville et Vienne, 2 destinations distinctes, deux équipes aux histoires et aux envies différentes... Est ce que ce n'est pas trop d'obstacles?
En 2007 le défi de la parité était tout autre puisqu'il concernait deux groupes situé à Vienne pour l'un et... au Bénin pour l'autre. La distance se comptait en milliers de kilomètres, la rencontre des deux groupes avant le voyage était impossible dans sa totalité et pourtant le voyage a eu lieu, la jonction c'est faite au Burkina Faso, et le retour de chaque camp se composait d'éléments communs. Alors pourquoi ne serions nous pas capable de réussir à travailler ensemble entre Albertville et Vienne? Simplement parce que l'image de deux équipes de français qui échangent est un peu moins gratifiante?
Oui j’ai entendu dire
que le mal que nous avions déjà ici à se croiser et à
se mêler inaugurait mal de la rencontre là-bas! D’autres
au contraire ne perçoivent pas cette nécessité, ce délai,
cette précédence et se projettent déjà tellement
là-bas!
Le paradoxe de la parité, en cette étape de nos histoires, c’est
de se diviser en deux au moment où nous essayons d’être,
un, solide. Le week-end prévu comme vie de groupe a été
Vie de groupes! Il a laissé des traces, des regrets, des espoirs, des
questions mais aussi déjà des pierres d’attentes. Les première
pierres se nomment visa connaissance et international, Félicie, retour(s)
… Rien n’est joué mais des pierres préfigurent un
gué un passage …